COMPRENDRE LES CHOIX MUNICIPAUX
Saintmarcelblog.com se fait l’écho, chaque mois, des principaux éléments débattus et votés en conseil municipal. Et
particulièrement du budget, axe central d’une politique communale. Choix des
investissements, des services rendus à la population et aux plus fragiles,
appuis à la vie associative, actions en direction de la jeunesse…..
Derrière
les chiffres et le côté très technique des termes et des informations donnés,
nous avons voulu comprendre quels étaient les choix faits par nos élus. A
partir des documents disponibles début 2011 (budget 2009), nous proposons à la discussion l’avis d’un expert extérieur,
docteur en droit et lui-même directeur général des services d’une commune de
4.500 habitants (Saint-Marcel en compte un peu plus de 5.000 cette année).
Voici un point de vue, qui méritera d’être confronté à d’autres éclairages. Il
ne nous engage pas mais nous parait utile au débat démocratique local. Nous
donnerons très volontiers la parole à ceux qui voudront bien apporter leur
réflexion.
QUELLES SONT
LES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES
DE LA
GESTION DE LA COMMUNE DE SAINT-MARCEL ?
Le maire a fait le choix d’une
gestion « financière » plutôt que de services, qui préservera
l’avenir de la commune, dans un contexte où les collectivités locales sont
fragilisées par les décisions de l’Etat, au plan budgétaire et fiscal :
Au-delà de 2011, il n’y a pas de
lisibilité sûre concernant les suites de la réforme de la Taxe Professionnelle,
remplacée par la CET (Cotisation économique des entreprises).
L’impact à terme de l’intercommunalité,
notamment quant à la mise en place de la mutualisation des recettes
fiscales (ex TP), au bénéfice de la communauté d’agglomération. Les préfets ont
une lettre de mission claire : booster l’intégration des communes dans des
structures intercommunales, pour préparer l’après 2014 (élections municipales).
Le désendettement opéré au moyen
de l’autofinancement de l’investissement est une opération saine… à condition
qu’il ne soit pas excessif car le volume des travaux neufs peut devenir
insuffisant, ce qui est a priori le cas à Saint-Marcel. C’est ce qui apparaît
au regard du Résultat de l’exercice 2009 qui est important (1 264 K€),
soit + 75 % par rapport à 2005.
Ce résultat n’est pas le gage de
bonne gestion en l’occurrence puisque le besoin d’autofinancement n’est que de
437 K€ ; soit 827 K€ « thésaurisés ». Le rôle premier d’une
collectivité publique n’est pas d’épargner, outre mesure, l’argent public,
autant diminuer la pression fiscale…
Le rythme d’équipement de la
commune est insuffisant de ce fait, alors que le recours raisonné à l’emprunt
permet de faire porter l’effort sur toute la population, présente et à venir,
sur une durée de 20 à 25 ans (l’amortissement des infrastructures neuves est de
cet ordre).
D’autant que l’endettement faible
et l’autofinancement conséquent auraient permis à la commune de se présenter en
position de force face aux banques.
La pression
démographique va mécaniquement peser sur le budget de fonctionnement qui
est en 2009 celui d’une commune de 3.000 habitants au mieux. Les décideurs du
prochain mandat hériteront certes d’une excellente situation financière mais
qui les placera devant des besoins aigus qui nécessiteront peut-être des
investissements urgents. Le recours à l’emprunt sera obligatoire, la pression
fiscale s’en ressentira, car sinon c’est l’usager qui paie en totalité le coût
du service, c'est-à-dire les ménages en charge d’enfants… et non les retraités.
QUE REPRESENTE LE PERSONNEL COMMUNAL POUR LA COMMUNE DE
SAINT-MARCEL ?
Le site de la mairie de
Saint-Marcel indique 35 équivalents
temps plein.
Il est évident qu’il est dérisoire pour une commune de cette taille, qui continue à se développer : il devrait y avoir entre 70 et 90 agents au moins, pour répondre aux besoins d’une population active qui attend des services développés (restauration scolaire, crèche, périscolaire, ludothèque, centre aéré, multisports) sans compter la « gestion » des plus de 70 ans (repas à domicile, accompagnement à la motricité, maintien à domicile…). 11 agents techniques c’est peu pour faire face à 60 km de voirie, 15 ha d’espaces verts. L’augmentation rapide de la population entrainera aussi des ouvertures de classes, donc le recrutement d’ATSEM et le développement du périscolaire.
Il est évident qu’il est dérisoire pour une commune de cette taille, qui continue à se développer : il devrait y avoir entre 70 et 90 agents au moins, pour répondre aux besoins d’une population active qui attend des services développés (restauration scolaire, crèche, périscolaire, ludothèque, centre aéré, multisports) sans compter la « gestion » des plus de 70 ans (repas à domicile, accompagnement à la motricité, maintien à domicile…). 11 agents techniques c’est peu pour faire face à 60 km de voirie, 15 ha d’espaces verts. L’augmentation rapide de la population entrainera aussi des ouvertures de classes, donc le recrutement d’ATSEM et le développement du périscolaire.
On devrait trouver en plan
budgétaire le corollaire du peu de services par un choix « libéral » c'est-à-dire
le recours aux entreprises privées pour suppléer les services techniques et aux
associations, dans le domaine éducatif, enfance, etc. Or, sur ce point, les
subventions inscrites au budget ne semblent pas corroborer cette démarche.
LES EXCEDENTS, SIGNES D’UNE
BONNE GESTION ?
L’excédent reporté 2010 : 754 761 €.
C’est très élevé dans le cadre
d’une bonne gestion financière et fiscale. Il y a peut-être de bonnes raisons à
cela, sinon, soit :
-
La commune est trop « riche »
-
Les projets d’investissement sont mal estimés ou
mal gérés (lenteur dans leur mise en œuvre)
-
Le maire poursuit sa politique de désendettement
et d’autofinancement au détriment des besoins à venir, dans le prochain mandat.
Les taux des 3 taxes principales
(TH, FB,TP) ne sont pas élevés, ce qui est logique dans la mesure où l’activité
municipale est limitée. Si dans le prochain mandat, les services se développent
en corrélation avec la poussée démographique, qui entrainera sans doute une
hausse des investissements, il faudra augmenter la pression fiscale sur les
ménages.
L’AVENIR, EST-CE LA COMMUNAUTE
D’AGGLOMERATION VALENTINOISE ?
La communauté d’agglomération
peut être la planche de salut dans le domaine des services, pour Saint-Marcel.
En effet, lorsqu’une
intercommunalité étend ses compétences en la matière, les services communaux
sont inter communalisés. Cela se traduit, au plan budgétaire, de la façon
suivante :
-
Le coût du service intégré est déduit de la
compensation annuelle que verse la communauté d’agglo à la commune. Le coût est
figé à l’année N. C’est une bonne opération pour les communes qui n’ont pas
créé les services concernés, pas pour celles qui avaient des structures
importantes qui, par le transfert, vont bénéficier aux premières sans bourse
délier.
-
Il semble que ce soit le schéma à venir pour
Saint-Marcel et auquel cas le maire aurait pas mal joué. D’autant qu’il
poursuit une politique d’aménagement commercial sur le territoire de la
commune, ce qui va continuer à enrichir la commune.
Si cette réflexion vous a intéressé, n’hésitez pas à nous
le faire savoir en nous postant un message à tincoubert@gmail.com
cliquer sur tincoubert à gauche.
Consulter le site officiel http://alize22.finances.gouv.fr/communes/eneuro/tableau.asp?icom=313&dep=026&type=BPS¶m=0&exercice=2007
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A PROPOS DU DOSSIER DU DERNIER Point.Com BUDGETS : MODE D’EMPLOI
Reviewed by Coubert
on
20.5.11
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