Ce mardi 3 décembre nous avons rencontré le Radio-club de Saint Marcel et cinq de ses membres dont l'animateur Paul Salis. Mais il y avait aussi, Jean François F4FUC, Yves F1GJM, Gérard F5UI et Pierre F5PSC.
Comme nous l'avions précisé dans un article précédent, leur local est dans le bâtiment de la MJC.
Ces radio-clubs (six sur la Drôme) sont constitués en association départementale ARAD26. Drôle de nom me direz-vous ? Cette appellation n'est pas un acronyme mais son indicatif.
L'association départementale veille au bon fonctionnement des clubs, mais aussi des installations techniques indispensables. Elle assure les charges inérantes à l'activité telles la maintenance et les coûts de l'électricité des relais de Saint Romain de Lerps et de Sainte Marguerite, les assurances ou la cotisation au REF (association nationale du Réseau des Emetteurs Français)
Ils sont cinq radioamateurs qui se donnent rendez-vous à Saint Marcel pour la pratique de leur passion, même s'ils ne sont pas tous habitants de notre ville.
Mais qu'est-ce qu'un radioamateur ?
Avant de répondre à cette question, examinons un radioamateur en pleine action.
Il est assis à une table, un casque audio sur les oreilles (ou connecte un haut parleur), un micro dans une main et l'autre qui manipule les boutons d'un appareil situé devant lui. Il ne dit pas "allo", mais écoute parler, répond en anglais et s'identifie avec son prénom et son indicatif.
Si vous lui demander avec qui il correspond il va peut être vous répondre que c'est avec JA2MCO* qui se trouve à Tokyo. Ce n'est donc pas un cibiste, loin de là, très loin même, puisque ce dernier ne pourra communiquer qu'au plus à 35 km, et que Tokyo est encore loin.
Cette image est très incomplète car notre radioamateur aurait pu se trouver dans la nature avec un matériel miniaturisé.
(*) Si cet indicatif existe, je n'ai vraiment pas de chance.
Pour faire simple, le radioamateur est "une
personne qui s'intéresse aux communications radio et aux nouvelles
technologies. Avoir l'esprit scientifique, c'est bien mais ce n'est pas
une obligation. Être débrouillard, curieux et bricoleur c'est mieux", écrit la revue leradioscope.
Pour
ce qui est de la communication, votre station n'est pas un téléphone,
voici quelques sujets qui sont à exclure de toute conversation de
radioamateurs :
la religion, la politique, des propos commerciaux et pas de pub, des remarques désobligeantes à l’égard d’un quelconque groupe, de l’humour sexiste.
... et combien sont-ils ?
Plus de 3 millions dans le monde.
En France on en compte 16 000. Leur effectif avait diminué
graduellement mais depuis trois ans nous assistons à une franche
remontée. C'est le Japon et les États-Unis qui comptent la plus grande
densité de radio amateurs.
Bon et alors, comment ça marche ?
Le radioamateur, doté de son émetteur-récepteur et de son antenne particulière, existe depuis très longtemps (fin 19° siècle).
Aujourd'hui, de bidouilleur-bricoleur qu'il était (il en existe encore), est devenu quelqu'un qui peut utiliser les techniques d'avant-garde que lui offre l'informatique moderne et internet.
A ses débuts la communication était télégraphique (en morse), puis audio et les images ont suivi.
Comment font les radioamateurs pour communiquer par radio (dans l'air) jusqu'au bout du monde ?
Ils utilisent pour cela les couches ionisées de l'atmosphère qui ceinturent notre planète. Les ondes se propagent en ricochant sur ces couches. Après quelques rebonds votre message peut être capté en Australie . Plus la couche est éloignée de la terre(de 8 à 400 km), plus la fréquence (en hertz) qui doit être utilisée est élevée. Il existe aussi les satellites équipés de relais pour les radioamateurs et là, la propagation file en ligne droite.
La solidarité avant tout
Après ce que nous venons de raconter, vous pensez peut-être : ouais, les radioamateurs pratiquent leur activité dans leur coin et c'est tout !
Eh non, ce sont des personnes très solidaires et toujours disponibles pour prêter main-forte. Vous avez forcément entendu parler de secours qui avaient pu être organisés grâce aux radioamateurs lors d'une catastrophe où tout les réseaux de communication avaient été détruits. Ces radioamateurs volontaires sont regroupés par réseau au sein de la FNRASEC (fédération nationale des radioamateurs au service de la sécurité civile). Pour en savoir plus sur ces réseaux...
Comment on fait pour être radio-amateur ?
L'activité, comme toutes celles touchant aux communications, est très règlementée. L'UIT (Union internationale des Télécommunications depuis Genève) règlemente l'activité au niveau mondial.
L'ANFR (Agence Nationale des Fréquences), au vu de l'examen que vous aurez à passer, délivre un certificat d'opérateur et vous attribue un indicatif qui vous autorise à exploiter les fréquences allouées.
L'examen est gratuit et assez simple. Il comprend une partie règlementation et une partie technique. Sa préparation peut se faire facilement en suivant des cours sur internet.
Comment je fais pour l'équipement ?
Bien, vous voilà prêt avec votre certificat d'opérateur et votre indicatif en poche, enfin presque. Il vous faut en effet un émetteur-récepteur répondant à ce que vous souhaitez faire et... et une antenne, car ce ne sera pas la même que celle de la télé. Vous pouvez trouver le matériel nécessaire facilement dans le commerce, ou vous pouvez aussi assembler des kits. Votre participation à un club n'est pas obligatoire, mais si vous hésitez encore, elle vous permettra de pratiquer et vous sera d'un grand secours pour partager l'expérience des radio-amateurs du club.
Mes hôtes sont des passionnés et très heureux de pratiquer leur hoby. Ils sont désireux de partager leurs connaissances et leur savoir faire. Ils engagent en ce moment des visites pour les jeunes de la MJC. Certains vont "accrocher" c'est sûr. Quand on est jeune, comment ne pas être captivé par les sciences, quand l'on dispose d'un espace dédié aux sciences appliquées qui peut utiliser l'avant-garde de la technologie.
Lorsque
nous les avons quittés, sur leur agenda était noté la communication, le lendemain, avec les spationautes de l'ISS (Station Spatiale
Internationale) qui donne des rendez-vous aux radio amateurs à 350 km de
là.
Alors laissez vous tenter et croyez-nous, vous serez bien accueilli. Vous pouvez aussi glisser l'information à vos proches ou voisins. Il y a six radio-clubs dans la Drôme et nous avons de la chance, il en existe un à Saint Marcel.
Merci à vous cinq de nous avoir accueillis aussi spontanément. Vous nous avez transmis un peu de votre passion.
Contacts
- pour les initiés
Paul F4JQR,
Radio-Club de Saint-Marcel-lès-Valence F6KUU
AP
1 - Emetteur-Récepteur 2 - Pilote d'antenne
3 - Manipulateur morse 4 - La réserve
Nous avons découvert les radioamateurs du radio-club F6KUU
Reviewed by Alain PANAYE
on
8.12.24
Rating:

1 commentaire:
Super découverte, merci!
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