
Comme les dix sept précédentes
années, le Théâtre de Surel a ouvert son cabaret.

Cette année Alain Perdriolle avait
confié les clés du camion de "Châtaignes et vin chaud"
à la section jeunes des Javeysans. Ils étaient onze à s'être
engagés dans ce projet qu'ils ont voulu conduire de bout en bout.
Durant deux ans ils ont travaillé à écrire, mettre en scène,
jouer et chanter "L'amour à la machine".
Le collectif nous a proposé l'histoire
d'un couple depuis sa première rencontre jusqu'à son divorce.
Le couple "amoureux romantiques",
le couple "mariés", le couple "parents" et le
couple "installé" où chacun retrouve ses valeurs parfois
non partagées, nous sont joués avec véracité et émotion.

Ce sujet, a été écrit et mis en
scène de telle manière que chaque spectateur a pu se projeter dans
tel ou tel personnage. En nous racontant l'histoire d'un couple
jouée alternativement par plusieurs comédiens -quelle bonne idée
de mise en scène-, ils nous ont dit aussi que ce pouvait être
l'histoire de chacun, que ce pouvait être notre histoire. Partis
dans la recherche des origines de la rupture, les avocats défenseurs
du couple rechercheront, en vain, d'établir la rationalité du droit
dans cette pelote d'irrationalité des sentiments et des émotions.
Leurs cerveaux rationnels abandonneront la partie, submergés par
leurs propres sentiments, nous laissant dans l'interrogation du qui
est responsable et dans la certitude qu'un divorce, comme l'amour,
n'est "soluble" ni dans la machine ni dans les règles du
droit.
Le rythme et la fraîcheur de ton du
spectacle nous ont enchantés comme nous avons applaudi aux chansons
qui ont animé avec à propos l'ensemble du spectacle. Les effets
vidéos et sonores ont été réalisés avec précision. Des talents
que les spectateurs ravis et enthousiastes ont ovationnés.
AP
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