Un "boulevard du théâtre" magnifique mais peu encombré

 

 

 Dans sa bienvenue, Alain Perdriolle nous a rappelé que le "Boulevard du théâtre" est un échange entre compagnies. Une initiative qui permet à la compagnie des Javeysans de se produire chez des "voisins" et aux habitants de Saint-Marcel de découvrir d'autres spectacles et d'autres compagnies invitées.

Trois pièces étaient inscrites au programme cette fin de semaine :

"La Cantatrice chauve" d'Eugène Ionesco, présentée par le Théâtre de la Pierre de Peyrus, "l'Amour médecin" de Molière, présentée par les Tréteaux de la Cumane de Saint-Marcellin et "Trois ruptures" de Rémi De Vos par Murmures compagnie de Saint-Gervais-sur-Roubion.

 (pour revoir le détail du programme)

Nous ne souhaitons pas présenter une analyse des trois spectacles auxquels nous avons assisté. Simplement, il nous importe de dire combien la Cantatrice chauve et l'Amour médecin nous ont enchantés. Un point commun est la force que donne leur auteur à leur texte. L'absurdité apparente du langage d'Ionesco décrit de façon vacharde l'absurdité de nos quotidiens. L'extrême précision des mots chez Molière habillent ses scènes burlesques. Tous deux contribuent à décrire les bassesses de nos sociétés. 

Il y a aussi ce qui se passe sur le plateau, la mise en scène, le travail des comédiens. Les deux compagnies nous ont permis d'assister à des interprétations très abouties. Nous avons ressenti chez les comédiens la joie de participer ensemble à une aventure commune, et ce plaisir était palpable, ressenti par le public. 

Pour les spectateurs, ce furent des moments de surprise, de rire, mais aussi de réflexion. N'y avait-il pas un peu de nous-mêmes sur le plateau, et n'est-ce pas aussi cela la "magie" du   théâtre ?

 Nous le savons, certains moments doivent être saisis lorsque l'opportunité est là, souvent éphémère. Ces moments jubilatoires sont à capter sans modération. Voir ensemble les "fâcheux" à la peine et le bon sens du "petit peuple" seul capable de dénouer les crises, sont des moments inspirants bien rares aujourd'hui. C'est ce que se sont sans doute dits les spectateurs chanceux en quittant un "Boulevard du Théâtre "peu encombré. 

 

Bravo au Théâtre de la Pierre et aux Tréteaux de la Cumane de l'avoir réalisé de si belle façon. Le public a été capté et captivé. Il a ri, réagi et applaudi, enthousiaste.

AP