La traversée de Saint-Marcel
Quelques réflexions au fil d'une ballade sur l'Avenue de Provence
Elle a vu récemment une expérience architecturale remarquée avec l'immeuble le Mirabellier, habillé en « mode sombre » tel un moderne écran de smartphone.
Elle s'apprête à accueillir bientôt un immeuble aux rondeurs inhabituelles sur « l'ilot Jerphanion », tel un Fort Boyard revisité, destiné à veiller sur les voies ferrées et asphaltées... à défaut de voies maritimes !
« Le verger » étant le nom retenu pour ce nouvel ensemble immobilier, faudrait-il doter cet immeuble original d'un nom particulier, digne de sa stature, en restant dans le registre champêtre ?
Sur cet axe central, ces deux singularités tendent à rompre avec la monotonie du centre-ville, tâche que, jusque-là, seules les places de la mairie et de la musique tentaient timidement d'effacer.
La restructuration de l'Avenue de Provence, annoncée et reportée depuis plusieurs années, viendra-t-elle en renfort aux platanes pour atténuer la grisaille ?
Et que dire des parties extrêmes ?
- Côté sud, point d'obélisque dans le rond-point, mais une charmante petite ruine sur un fond qui suggère la Provence, modeste version locale du Jardin des Tuileries. Puis cet axe va désespérément plonger ses racines dans une diversité réduite aux couleurs criardes des enseignes commerciales de la zone de Laye...
- Côté nord, en quittant Saint-Marcel, point d'Arc de Triomphe au centre du rond-point d'où on pourrait admirer la perspective, non pas sur la Défense, mais sur Rovaltain et son futur data-center, un garde-manger pour Intelligence Artificielle !
Et là, espoir...
Au rond-point, le nouveau CTM (centre technique municipal) devrait bientôt apporter à l'entrée nord de Saint-Marcel une certaine rupture avec le cubisme ambiant.
… vite déçu !
Un
quart de rond-point plus loin, quel triste accueil pour les visiteurs
en quête d'activités de pause méridienne et de sandwiches, qui
après avoir côtoyé la remarquable diversité architecturale de
Rovaltain, débarquent pleins d'enthousiasme à Saint-Marcel.
Quel contraste entre l'accueil amical attendu et ce blockhaus d'un beau camaïeu de gris, figure emblématique de la collection de boites à chaussures de la ZA de Ponsoyes !
Sans nul doute, Saint-Marcel n'est pas Paris...
Mais pour finir cette visite touristique de façon positive, une proposition :
Ne pourrait-on, en accord avec le propriétaire de ce grand tableau vierge, égayer ce site par une œuvre de « street art » (oh, pardon, d'art urbain) ?
Resterait à trouver un thème significatif et autant que possible flatteur pour Saint-Marcel, lancer un appel aux artistes régionaux et en pourvoir le budget.
Cela en vaudrait la peine, non ?
Voilà, terminé le recueil des impressions de ce sympa petit hérisson, venu de Paris par TGV en tout début d'année pour rencontrer des collègues autrement qu'en télétravail.
NB : cette petite œuvre anonyme d'art urbain (sans la bulle) est dans une rue parisienne.
PR

3 commentaires:
La ballade piétonne est longue entre les deux ronds points!! une pause est toujours possible au centre du village,
trois bars vous offrent leur terrasse profitez-en pour savourer un moment de détente voire de convivialité.
Catherine Rostaind a dit sur ma page Facebook :
On ne peut pas dire que l’immeuble des mirabelliers soit beau il fait autant blockhaus que les bâtiments de caterpillar…
A propos du Mirabellier, si l'expérience architecturale est remarquée (on en a causé dans les chaumières), cela n'implique pas que la réalisation soit remarquable. A l'inverse, sa sombre beauté peut relever d'une note ironique.
Il revient au lecteur d'en juger... :-)
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