Un sous-sol qui révèle notre patrimoine

 

 

Dans notre article du 22 janvier intitulé "Les trous du futur", nous avions constaté deux excavations de notre sol. Certes, elles aggravaient l'artificialisation de nos sols, mais permettaient d'imaginer un avenir meilleur pour le logement des Saint-Marcellois et une promesse de conditions de travail augmentée pour nos agents des services techniques.

L'un de ces trous, nous venons de l'apprendre, cachait un trésor, si l'on veut bien considérer que la découverte d'une facette de notre patrimoine commun est un trésor.

À 50 m de l'avenue de Provence sur le chantier de l'ensemble immobilier "le Verger", un engin de génie-civil mit à jour au fond du trou, une cavité étonnante, bien encombrée, un trou dans le trou en quelque sorte.

Surpris, le chef de chantier faisant appel à son sens des responsabilités,  (c'est le chef), enjoignit au conducteur de l'engin de stopper immédiatement. Aussitôt, le conducteur faisant appel à son sens des responsabilités (lui aussi en a un), mais également soucieux de protéger son emploi, obtempéra et stoppa sa machine.

Un examen sommaire ne permettant pas d'identifier les objets ensevelis, une déclaration fut faite à la mairie.

 

Cinq minutes plus tard, le maire, supputant une bonne affaire pour lui et la commune, transmet l'information au président de l'Agglo. Malheureusement ou heureusement, ce dernier doit déclarer son incompétence pour ce genre d'affaire. Le maire transmet alors l'information au préfet. C'est avec célérité que cinq semaines plus tard, le serviteur zélé de la République et homme averti, pressa le  SRA (Service Régional de l'Archéologie) d'intervenir dans les meilleurs délais. Ainsi fut fait, chaque maillon de notre chaîne administrative avait parfaitement fonctionné.

Le 25 février, les plus curieux des habitants de Saint-Marcel, purent voir un panneau d'information et une bâche blanche côté nord, abritant l'activité bien cachée des spécialistes du SRA. Le 3 mars, la bâche fut repliée et le chantier pouvait reprendre.

 

Quelle découverte ? Pas d'ossements d'australopithèques, pas de précieux fossiles témoins du passage de la Barberolle et de l'Isère autrefois dans ces lieux, non, mais des noyaux, encore des noyaux, une masse considérable de noyaux de pêche. À cet endroit ? Pourquoi et comment ? Les experts du SRA repartirent bredouilles, non sans s'être déclarés incapables de donner une explication.

Le maire dû se résigner à voir s'envoler quelques retombées bienvenues pour les prochaines élections. Le président de l'Agglo incompétent était, incompétent il demeura, tout en étant une fois de plus soulagé de ne pas devoir son poste à des élections. Quant au préfet, c'est avec empressement qu'il demanda à ce que l'on inaugure une deuxième fois le carrefour des Couleures afin de faire oublier cette déconvenue.

 

Mais quel est le fin mot de cette histoire ?

Nous avons consulté quelques habitants de Saint-Marcel, des têtes grises encore bien actives. Elles ont émis une hypothèse qui paraîtra plausible pour ceux qui connaissent l'histoire de notre commune. Pour l'imaginer, il vous faut retrouver les années soixante.

Vous aussi, vous avez l'explication ou une hypothèse à formuler ? À vous de nous la transmettre à saintmarcelblog@gmail.com.

Rassurez-vous, il n'y a rien à gagner. Nous publierons anonymement les meilleures réponses, en vous narrant ce bout d'histoire qui lui, est bien réel.

 

 AP