Le Blog des habitants de Saint-Marcel-lès-Valence
et des territoires environnants

Nos ressources en eau (1/2). L'eau potable

 

 Nous vous proposons deux chapitres pour partager avec vous les problématiques de nos ressources locales en eau. Nous les avons titrés "Eau potable" et "eau d'irrigation", autrement dit en les différenciant suivant leur usage. 

De façon plus pertinente  nous aurions pu les nommer "L'eau souterraine" et "L'eau de rivière" , tant il est vrai que si l'eau souterraine nous permet aujourd'hui de nous abreuver elle est également utilisée pour irriguer.

   L'eau est indispensable à l'ensemble du monde vivant. Cette ressource provient du ciel et sa disponibilité est tributaire du climat. Le cycle de l'eau que nous connaissons est une merveille de fonctionnement qui fait que notre planète soit vivante. Le Centre de l'Information sur l'Eau, nous le rappelle opportunément, en nous délivrant au passage quelques définitions des différentes phases du cycle. C'est une révision à minima aussi utile qu'indispensable pour appréhender avec justesse tous les enjeux du sujet. 

Quels sont les problématiques et enjeux de l'eau au niveau planétaire ? La  grande spécialiste Emma Haziza nous les expose dans cette vidéo :  https://www.youtube.com/watch?v=di2NRymtjEs 
On  y voit que l'eau, est le point d’interconnexion de toutes les conséquences du climat sur nos vies. 
Ou bien ce débat :
 
Mais revenons à notre territoire.

L'eau potable 


Il s'agit des ressources locales existantes qui nous permettent de produire de l'eau potable après traitement.

Un peu d'histoire...

En 1953 est créé un syndicat sous l'impulsion et la présidence de Fernand Courthial maire de Saint Marcel. L'exécutif actuel est composé de 16 délégués (2 par commune). Pour Saint Marcel il s'agit de Mme Barbara Arod et M. Pascal Oboussier qui assure la présidence du Syndicat Intercommunal des Eaux de la Plaine de Valence (SEIPV) depuis 2020.

Au début il y eut le réseau de Saint Didier de Charpey en 1957 (Alixan, Chabeuil, Montélier, Malissard, Saint Marcel et Châteauneuf-sur-Isère) utilisant en partie un réseau de galeries souterraines existant, et alimenté par ses sources en provenance du Vercors.

En 1969, Bourg-de-Péage et Bourg-lès-Valence intègrent le syndicat. Six forages profonds viennent remplacer les puits alluvionnaires et font face à la demande croissante. Parmi eux, le plus important est celui des Petits-Eynards sur la commune d'Alixan.


Les usages...

Les 13 600 abonnés au réseau du SIEPV consomment en moyenne 112 m3 d'eau par  an. Le syndicat estime que seulement 1% est destiné à la boisson et que 30 à 40 m3 sont consommés par appartement.
Lire le rapport d'activité 2021 du SEIPV qui nous informe sur d'autres statistiques concernant le développement du réseau, les coûts et l'évolution des factures notamment.
 
Nous ne possédons pas d'information sur la consommation des forages privés qui alimentent l'agriculture et l'industrie. Cette donnée serait particulièrement intéressante.
Peu d'habitants utilisent aujourd'hui leur eau potable en la puisant directement dans le sol. C'était pourtant une pratique courante jusqu'à la fin des années quarante. A Saint Marcel-village et dans les quartiers, de nombreux puits permettaient d'accéder à l'eau potable, seul moyen d'accéder à cette ressource. D'une profondeur de 25m dans la plaine et 50 m sur le plateau, l'eau de cette nappe était abondante et permettait même pour certains, l'irrigation des premières plantations de pêchers.
 
Aujourd'hui nitratée par l'agriculture, cette ressource alimentée par le Vercors s'est raréfiée à un rythme très élevé ces dernières années au point de devenir quasiment inaccessible dans les puits anciens (voir l'historique de 10 ans sur le graphique). De ce point de vue, 2022 est un marqueur important d'évolution lié au climat.
 

 Les problématiques...

L'eau que nous buvons aujourd'hui, acheminée par les réseaux du SIEPV,  provient pour une grande part de la nappe de Molasse miocène (*)profonde (-170m), et dans une moindre mesure des eaux superficielles de Peyrus. 
Les forages profonds puisent dans une réserve dont on connaît la hauteur (20m) mais pas la surface et donc pas le volume disponible, ni son évolution.
 
Quant à la ressource de la nappe superficielle de Peyrus, elle provient directement des apports du Vercors. Son évolution suit de près celle des précipitations notamment hivernale. La ressource en eau de Peyrus diminue d'année en année et les captages profonds doivent compenser ce déficit.

Un avenir incertain ?...

La brutale baisse constatée pour la nappe superficielle nous interroge sur nos approvisionnements en eau potable dans les prochaines décennies, d'autant que l'évolution de la capacité des nappes profondes est encore mal connue.
 
Quelles sont les pistes pour faire face à une population grandissante et un volume disponible incertain ? 
Peut-être les interconnections des réseaux, la modération des usages domestiques et de l'agriculture. Certains agriculteurs (maraîchage) raccordés au réseau d'irrigation dispose également d'un forage profond pour irriguer leurs serres. Est-ce nécessaire ?
L'utilisation d'autres ressources peut sans doute être envisagée (eau de pluie, recyclage) via un double réseau domestique pour les toilettes, les lavages, . Mais c'est une autre histoire et d'autres défis.

Pour plus d'informations on peut consulter le site du SIEPV
 
(*) miocène : période du tertiaire entre 23 et 5 millions d 'années 
     molasse : désigne un ensemble de roches sédimentaires 
 
Prochain chapitre "L'eau d'irrigation" 

AP
 

 





Nos ressources en eau (1/2). L'eau potable Nos ressources en eau (1/2).  L'eau potable Reviewed by Alain PANAYE on 4.8.23 Rating: 5

1 commentaire:

Eau Dette a dit…

Super travail,merci!

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