Ce mardi 24 octobre, le maire avait invité ses concitoyens à une réunion publique.
Son objet : changement de collecte des ordures ménagères.
A la table des intervenants :
G.Girard vice-présidente de l'agglo (qualité de vie) et maire de Portes-lès-Valence, assistée de Céline Ferreira-Valla et Mickaël Berger (pôle déchets de l'agglo)
JM.Valla maire, assisté de G.Belda adjoint (voirie et espace public) et de L.Crétin (directeur des services techniques).
De part et d'autre de la salle étaient affichées les cartes de Saint-Marcel comportant la localisation des points de collectes définitivement fixés ainsi que ceux pour lesquels des formalités étaient encore nécessaires.
C'est dans un Espace Culturel Liberté bondé que JM.Valla a souhaité la bienvenue aux Saint-Marcelois.
Puis la parole fut donnée à madame G.Girard et aux deux autres représentants de l'agglo, qui ont conduit la réunion de bout en bout.
Ce sont 227 000 habitants qui vivent dans les 54 communes de l'agglo.
Pour les villes de plus de 10 000 habitants, le système de collecte des déchets définit au niveau national impose une collecte mixte (apport volontaire et collecte en porte-à-porte) Dans ce cas, la collecte en porte-à-porte est réservée à la partie urbaine.
Pour les villes de moins de 10 000 habitants, l'apport volontaire est la règle sur tout leur territoire.
L'agglo est intervenue pour ces réunions dans les 45 communes concernées dont Saint-Marcel pour la dernière.
Les aires de dépôt sont équipées de containers semi-enterrés de 5m3 pour les ordures ménagères (OM). La capacité maximum de chaque dépôt d'ordures ménagères ne peut dépasser 50l. Des containers aériens de 4m3 sont installés pour le tri sélectif.
Saint-Marcel disposera de 31 aires de dépôt.
Il est prévu un prélèvement des containers d'OM toutes les semaines. Les containers seront nettoyés tous les deux ans. Si nécessaire, des produits "neutralisateurs" d'odeurs seront employés.
Les containers destinés aux ordures ménagères (OM) sont accessibles aux personnes à mobilité réduites (PMR). Des containers de tri seront abordables par ces personnes sur quelques aires de dépôt.
Les containers bleu et jaune seront laissés à la disposition des habitants.
Ce mode de collecte est propice à développer le compostage individuel ou collectif, et des actions de sensibilisation seront engagées.
Pour les évènements de masse ou les fêtes, l'agglo peut prévoir un service à la carte ou en fournissant de grands bacs.
Ce changement des habitudes est perturbant pour tous, ce qui produit des inquiétudes chez certains.
Il
reviendra à la commune de veiller à la propreté des aires de dépôt. La
police municipale poursuivra les auteurs d'incivilités constatées suite à
des dépôts sauvages.
Beaucoup de questions (une vingtaine) ont animé le débat, parfois vif, d'autant que certaines n'ont pas eu de réponses ou ont été éludées. Il en a été notamment ainsi pour les signataires de la pétition (250), qui avaient transmis à l'agglo une lettre en février. Une réponse leur a été transmise en juillet, bien trop générale pour être satisfaisante, particulièrement sur les coûts et l'impact sur la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM), la réduction des nuisances, les impacts sur l'environnement ou la libération de l'espace public.
Pour les personnes en difficulté, cette nouvelle organisation ne devrait pas avoir d'impact. Les personnes aidantes ou les auxiliaires de vie assureront cette tâche à la fin de leur service. Cet argument n'a pas convaincu certaines de ces personnes présentes, estimant que ce supplément de travail aura forcément un coût, non pris en charge.
Les petits professionnels s'interrogent. Le supplément de travail et de temps passé pour transporter leurs containers vers les aires de tri sera à leur charge.
Il n'est pas prévu d'aires de dépôt dans le centre, le long de l'avenue de Provence. Ils sont localisés en périphérie de l'avenue, à proximité des écoles et des terrains de sport.
L'avenir professionnel des "rippeurs" après la fin de la collecte en porte-à-porte n'a pas reçu de réponse.
Enfin, plusieurs questions ont porté sur la capacité de la déchetterie de Saint-Marcel à supporter le volume supplémentaire de dépôt. Les participants ont demandé des jours et des horaires d'ouverture plus étendus, une déchetterie dans laquelle il est plus facile de circuler et d'accueillir les produits dangereux à plus grande fréquence (huiles...).
Beaucoup de personnes ont quitté la salle dès la mi-séance.
Cette réunion nous a laissés dans l'expectative. Son contenu informatif aurait dû être déployé il y a un an afin que chacun puisse avoir le temps de s'approprier ce changement. C'est donc une occasion ratée par notre municipalité qui a joué le silence pendant toute cette période.
Occasion ratée d'impliquer, d'écouter, de rassurer les habitants et de prendre en compte leurs remarques et inquiétudes, alors que beaucoup ont certainement eu l'impression qu'ils étaient mis au pied du mur. D'où ce dialogue parfois étrange entre des responsables qui mettent en place un projet bien "ficelé", et des habitants qui se demandent si ce projet est nécessaire. Un décalage qui aurait pu et dû être évité, et des responsables qui n'ont pas su convaincre en réponse à des questions pertinentes (personnes à mobilité réduite, évolution de la TEOM, capacité de la déchetterie, sort des rippeurs notamment).
Pastilles violettes (pas de difficultés techniques)
Pastilles rouges (en cours de finalisation)
Article modifié le 26 oct à 16h30 (photos plus lisibles)
AP
Apport volontaire des déchets : une réunion publique animée
Reviewed by Alain PANAYE
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26.10.23
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26.10.23
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4 commentaires:
Merci pour cette info très rapide ! Moins de 48h après la réunion publique, ceux qui n'ont pas pu y participer ont l'info... Bravo.
J'avoue... je suis de ceux et celles qui n'ont pas pu tenir jusqu'au bout. Questions, non-réponses ou pas grand chose... Bonsoir m'sieus-dames !
Je compatis avec les représentants de la commune qui, eux, n'étaient pas pris par l'ambiance très animée de la soirée. j'en ai même vu un qui a failli s'endormir... Mais que voulez-vous, comme il est écrit :
"c’est Valence-Romans Agglo qui est l’autorité compétente en matière de gestion des déchets et non les communes..."
tterré hier soir par le niveau de cette soirée. Je suis parti avant la fin
Ce n'était pas la faute des élus mais d'une partie de l'assistance qui a posé souvent des questions débiles ( cf les cacas d'oiseau sur la poignée du couvercle des futurs containers !!!@@!!!@@!@@).
Certes tout n'est pas résolu (handicapés,...,) mais que diable un peu de hauteur de vue et de citoyenneté seraient les bienvenus.
Tout changement est perturbateur et il faudra prendre d'autres habitudes mais les habitants s'y feront très bien.
Celà n'évitera pas l'incivilité, celà à été souligné à juste titre mais on peu raisonnablement penser que cela ne sera pas la règle générale.
L'agglo de Valence à expliqué ( parfois mal) les choix qui avaient été fait.
Pourquoi Geneviève Gérard n'a pas mieux joué la transparence sur les coûts qu'elle connaît bien en tant que VP chargée de l'environnement de l'Agglo et qui jouent en faveur du nouveau système au lieu de se perdre en explications alambiquées sur le vote des élus.
Idem pour la trop grande part du tri sélectif dans la poubelle grise. ( 90 kgs sur 214 si j'ai bien écouté au niveau SYTRAD)
Le nouveau système n'y changera rien.
Je regrette également que le bilan carbone comparé ancien et nouveau système de collecte n'ait pas été abordé. Il est sans doute difficile à estimer pour la nouvelle solution mais on peut légitimement se poser la question en 2023.
Ceci dit je suis tout à fait pour la nouvelle solution qui devrait conduire à un comportement plus responsable et écologique ment vertueux pour les citoyens que nous sommes en nous incitant encore un peu plus à réduire nos déchets.
Sur le plan des emballages pourquoi continuer à acheter massivement des produits ultra-emballés de la junk food alors qu,'il y des produits locaux peu emballés ou même en vrac et même pas plus chers. ,???
Concernant les déchets compostables, on devrait inciter plus les citoyens a le pratiquer (facile a titre individuel, plus compliqué en collectif.)
Le bilan carbone ( dommage que l'on n'en ait pas un.peu parlé,) en serait amélioré et les déchets réduits d'autant.
Il y aurait bien d'autres choses à dire mais bravo pour avoir organisé cette réunion certes un peu tardive ( il n'y a pas eu de concertation quartier par quartier mais seulement une étude socio-économique et technique des implantations des nouveaux points de dépôt.)
A mon sens, une réunion de bilan après un an de fonctionnement du nouveau système de collecte ( courant 2025,) serait la bienvenue.
Christian Boissier
Quelques réflexions, pour reprendre le fil après le commentaire de Christian Boissier...
Le brouhaha vient de l'assistance, mais dans quelle mesure est-il dû à une population de « Gaulois réfractaires » ou à la façon dont ce projet a été mené ?
Pourquoi n'avoir retenu des échanges sur le sujet de la propreté des sites de collecte que cette image donnée par de très marginales crottes d'oiseau ? Cette question n'est pas « débile », en fait elle est métaphorique ! A ce jour, si d'aventure j'hérite ainsi d'une fiente, j'ai de quoi nettoyer à proximité immédiate et je ne m'en prends qu'à cet idiot de pigeon. A l'avenir, je râlerai contre l'Agglo !
La réaction sera la même à toutes les contraintes et tracas divers exprimés à travers ces questions de pertinence variable, mais il faudra bien s'adapter, en réponse à la correction des carences, pressenties ou révélées à l'usage.
L'agglo propose des composteurs collectifs et individuels. Transformer ses biodéchets en compost pour alléger la charge de l'enfouissement, OK, mais que fait-on de ce compost quand on n'a que trois pots de fleurs à nourrir ? Eh bien, on continue à mettre ses biodéchets dan la poubelle grise ! Sauf info qui m'échapperait, il y a là une lacune, un gros trou dans la raquette.
Le problème de la qualité du tri, entre recyclage et poubelle grise, ne va pas évoluer par miracle. Ce ne sont pas quelques panneaux d'information de l'Agglo qui vont les faire évoluer sensiblement, même si c'est nécessaire. Ce n'est pas à ce niveau-là que les mentalités et les habitudes vont être amenées à changer de façon significative.
Au contraire, on peut craindre que l'apport anonymisé aux points de collecte n'engendre des dépôts aléatoires dans ou à côté des conteneurs dédiés, incivilités de quelques-uns émergeant d'une situation ressentie plus largement comme contraignante.
On ne peut qu'espérer voir diminuer rapidement ces possibles signes de mécontentement grâce à une bonne réactivité sur les fréquences d'enlèvement de déchets et un bon entretien des sites de dépôt (cette part revenant à la commune, ainsi que la chasse aux incivilités par la police municipale).
L'acceptation n'est pas qu'un problème d'habitudes à changer au niveau des préoccupations quotidiennes, mais une évolution vers un comportement « écologiquement vertueux » à intégrer dans ces habitudes comme un réflexe. Cela demandera du temps et ne s'établira pas sans lien avec l'évolution vers une relocalisation de la société de « consommation » mondialisée (malbouffe + plastiques + dérapage du climat, pour résumer).
Quant au bilan carbone, n'est-ce pas une notion qui reste bien abstraite pour beaucoup de gens qui vivent le nez sur la jauge d'essence de leur bagnole pour aller au boulot ? Un indice de « pouvoir d'achat » reste prioritaire...
Alors au vu de tout cela, faire avancer le schmilblick reste un « vaste programme ! * » sur lequel, individuellement, nous avons en fait faiblement prise et l'Agglo à peine plus, à son échelle, mais comme dit le petit colibri de la légende : « je fais ma part ! ».
Sinon pour revenir prosaïquement au sujet, faire le point dans un an, oui, ce sera bien nécessaire, au-delà des données purement techniques et des correctifs qui, bien sûr, auront déjà été apportés ;-)
* : « Vaste programme », c'était la réplique du général de Gaulle lors d'une de ses visites « en province », dans les années 60, à un quidam qui l'interpellait par un acerbe « mort aux cons ! ». Mais les cons, à travers le monde, sont toujours là !
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