Au cours de la semaine dernière, trois manifestations ont sollicité les mémoires des Saint-Marcelois et au-delà, la mémoire de celles et ceux qui ont partagé ces journées tragiques de 1944 dans notre région.
- Une exposition itinérante stationnée à la médiathèque a relaté durant une semaine les évènements d'il y a 80 ans dans notre département.
- Une déambulation commentée, évoquant sur le terrain des évènements de la "quinzaine tragique".
Une initiative intéressante, malheureusement payante, ce que beaucoup de Saint-Marcelois n'ont pas compris pour un évènement que l'on veut le plus ouvert possible aux personnes et notamment les plus jeunes.
- Puis la commémoration de vendredi en fin d'après-midi. Beaucoup d'invités et de porte-drapeaux et 200 (?) personnes présentes.
Hommage rendu aux victimes des deux guerres au monument aux morts et hommage aux fusillés de la "quinzaine tragique" d'août 1944 au monument des fusillés.
La plaque indique toujours depuis 1945 "fusillés par les allemands". Cette mention malheureuse pointe la responsabilité de l'ensemble du peuple allemand alors que c'est l'armée allemande du régime nazi qui devrait l'être.
À cette commémoration, Jean-Michel Valla a dans son discours insisté sur l'importance pour nous tous de ne pas oublier ces épisodes tragiques. Il a rappelé aussi l'actualité pour que nous ayons une pensée pour tous ceux qui souffrent aujourd'hui de la guerre.
Nos remarques ne feront pas oublier la dignité de cette commémoration, ni l'attention portée par les personnes présentes. Parmi celles-ci, celles qui ont rapporté des témoignages très émouvants de celles et ceux qui ont vécu ces moments où tout a basculé il y a 80 ans.
Commémoration des 80 ans de la "quinzaine tragique"
Reviewed by Alain PANAYE
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29.8.24
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1 commentaire:
Samedi 31 août en fin d'après midi, le chœur Bel Canto de la paroisse de Biberach a apporté une touche finale à ces commémorations. En ouverture, le chef Ralf Klotz a souligné le symbole que représentait la présence du chœur allemand, 80 ans après les massacres et la guerre, en annonçant le chant, sorte de slogan de la lutte contre l'esclavage et pour la liberté: " un jour, nous saurons surmonter et vivre en paix" (we shall overcome)."
Eglise pleine et recueillie, qui en écho me rappelait une autre séquence, quelques années après la fin de la guerre , dans une petite église belge où le pasteur allemand Martin Niemoller, farouche opposant à Hitler et interné à Dachau, était invité à parler. Il est l' auteur du poème bien connu maintenant: "Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste......
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Puis ils sont venus chercher les Juifs, et je n'ai rien dit
Parce que je n'étais pas juif
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester..".
Résistant mais allemand, Niemeller avait était accueilli par des jets de pierres dans les vitraux de l'église.
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