A PROPOS DE L'ABSTENTION ET DU DEBAT LOCAL Quand le Journal de l'association VSM invite à la réflexion...

Saluons
la ténacité du journal de Vivre à Saint-Marcel qui saison après
saison apporte, comme nous tentons de le faire ici, des échos et
réflexions sur la vie locale.
Sa
dernière livraison (n°118) était centrée d'une part
sur une réflexion civique (certains diront politique, ou
citoyenne ) sur l'abstention électorale (pages 4 et 5), et
d'autre part sur le débat autour du projet de skatepark (page 2).
Ne
peut-on pas faire un lien entre ces deux réflexions proposées par
l'association V.S.M.? Osons-le!
Parmi
les raisons de l'abstention constatée aux
dernières élections municipales à Saint-Marcel (33,71%,), l'auteur, Paul Sauvajon, cite des raisons qui, pour la plupart, supposent des citoyens
non-votants négligents, inconscients, irresponsables ou
résignés......
Avec
comme seule issue: "laisser le pouvoir à des personnes
qui prônent des valeurs contraires aux siennes... Revenir à la
dictature, la royauté, l'empire...?" Ceci est bien sûr
rapidement résumé.
Peur-on
vraiment affirmer que, en 2014, la démocratie, la "souveraineté
du peuple" consiste à voter une fois tous les six ans pour des
personnes qui, seules, sans prendre les moyens d'informer, de
débattre, prendront des décisions sur des projets qui, très
souvent n'ont pas même été précisés dans leur programme pour
être élu. N'est-ce pas cela la "démocratie confisquée"
tellement contestée de nos jours et fort bien analysée
aujourd'hui. Au point que trop souvent ce ne sont pas les méthodes
des élus que l'on conteste, mais le personnel politique lui-même.
Alors
à la lecture de l'article sur le skatepark,
qu'apprend on sur la démocratie locale conduite par nos élus?
Le
projet concerne les jeunes: comment se
sont-ils exprimés, quelle était leur demande? L'article indique
juste que "des jeunes initiateurs du projet se
sont exprimés sur un blog (?) ". Quels
équipements demandaient-ils, quelle est leur pratique
actuelle, combien sont-ils? Qu'en disent les parents, leurs
animateurs?
Les
possibilités envisagées: l’article dit que le choix
"s'est imposé". L'un , sur un
terrain plat , nécessiterait un" gros terrassement", le second
est "un peu isolé"; il est pourtant situé à quelques
centaines de mètres de la MJC et actuellement dédié au VTT. Mais
notre propos n'est pas ici de justifier tel ou tel projet, mais
d'indiquer que la solution retenue par la mairie, bien qu'encore
imprécise, aurait nécessité une information claire, argumentée et publique.
En
guise d’informations précises permettant de lever la résistance
de certains, d'enrichir la proposition de la municipalité, l'auteur
de l'article, JP Sandelion, écrit "d'après quelques renseignements
glanés au sujet du skatepark" ( quand, combien,
auprès de qui?) "il semble que l'objectif à long terme
est de créer un leu sécurisé, avec un équipement pour débutants
et pratiquants expérimentés". Tout le monde
tombera nécessairement d'accord sur cet objectif. Mais cela ne dit
rien de sa mise en oeuvre.
Nous
ne pouvons que souscrire à ce qui suit : "une
bonne information et une bonne évaluation des besoins sont
indispensables pour répondre aux interrogations légitimes".
Visiblement, dans ce cas, ces deux démarches n'ont pas été
entendues.
L'auteur
relève d'ailleurs ce point clé , à nos yeux, pour une démocratie
vivante: "la primeur de l'information aux riverains sur le
projet aurait-elle permis une meilleure acceptation?".
Mais l'auteur indique , au final, que "des poussées de fièvre"
se déclarent régulièrement.. avant de suggérer que ce qui
suscite des réactions hostiles c'est "la peur". Pourtant,
chacun sait que la peur, de la nouveauté, du changement, de
l'inconnu, n'est pas une fatalité. A condition de permettre à chacun
de connaître ce qui va arriver, de découvrir ce que la nouveauté
peut apporter, en positif comme en négatif.
Bien
sûr "le travail des élus est de satisfaire des besoins
collectifs à long terme", encore faut-il que ces
besoins soient énoncés, expliqués et proposés au débat quand ils
ne sont pas spontanément évidents.
Certes,
il appartient aux élus seuls de décider en justifiant
leurs choix, mais si l'on veut intéresser les citoyens à la vie
locale, il ne suffit pas de les inviter à ne pas s'abstenir tous les
5 ou 6 ans!
JDV
A PROPOS DE L'ABSTENTION ET DU DEBAT LOCAL Quand le Journal de l'association VSM invite à la réflexion...
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1 commentaire:
Et si, au moment de choisir, tu ne veux pas choisir entre bonnet blanc et blanc bonnet, que fais-tu ?!
Et pourquoi, au niveau municipal, ne serait-ce pas comme au niveau national : Cause toujours tu m'intéresses. On a la liberté de s'exprimer, mais celle d'être consulté ou entendu ?! C'est une autre histoire.
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