Me voilà enfermé, alors même que je peux courir, marcher et vaquer presque où bon me semble…, enfermé dans une réflexion qui revient en boucle.
La liberté, rognée peu à peu. Un « pass » qui la limite et la contrôle ..., non négociable.
Si vous ne possédez pas le pass vous êtes exclu de moments qui structuraient votre vie. Si vous possédez le pass vous avez l’impression de faire partie d’un monde privilégié. Deux mondes contrôlés qui s'excluent.
La solidarité n’est plus à l’ordre du jour. La pandémie a fait exploser les égoïsmes des personnes et des états. Chacun pour soi. Le vaccin pourrait être une ressource partagée entre pays riches et pays pauvres et ouvrir la voie à la solidarité. La voilà confisquée par les premiers. Les vaccinés regardent les « non-vaccinés » comme des ennemis qui bouleversent l’équilibre du monde.
Fraternité ? On n’est frère qu’à la condition de vérifier nos pass. La confiance et l’empathie disparaissent peu à peu. Chez soi, avec son clan ? Une illusion de refuge ou un enfermement ?
Les certitudes d’hier, celles qui fondaient le socle rassurant de nos vies, sont remises en cause du jour au lendemain. Les adaptations qui seraient nécessaires pour garantir un « monde d’après » juste et pérenne buttent sur le court terme des stratégies de pouvoir de nos décideurs. Nos démocraties peinent à ouvrir des voies nouvelles pour dessiner un monde viable pour les futures générations. La crise, et la peur qu’elle inspire, fait le lit des autoritarismes.
Et la planète comment va-t-elle ? Très mal assurément. Dans un monde qui se craquelle, les politiques poursuivent une fuite en avant, sans avenir. Les urgences climatiques ne le sont plus, au profit d’un court terme qui apparaît de plus en plus bien dérisoire aux yeux des citoyens.
AP
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