PLU : réunion publique le 12 avril

Thodure : extrait du plan de zonage(2018)

 

 

 Mardi 12 avril (19 h 30 à la Salle des Fêtes), Les habitants de Saint Marcel sont conviés à une réunion publique, Il leur sera présenté le plan de zonage du Plan Local d'Urbanisme dont l'élaboration est en voie d'achèvement.

Nous pourrons ainsi voir, entre autres, le détail des zones qu'il est prévu d'urbaniser ainsi que le règlement qui leur sera appliqué.

On regrettera de n'avoir pu consulter en ligne sur le site de la mairie, ces deux documents essentiels à notre information et à la préparation de cette réunion.

  Cette séance mettra un point final à l'information des habitants de Saint Marcel. Ce réel progrès dans la communication sur le PLU ne pourra malheureusement pas leur faire oublier la disette des années précédentes. L'enquête publique qui interviendra en fin du processus d'élaboration du PLU ne changera rien sur le fond.

 

Nous relevons, à titre d'exemple, trois points, et il y en a d'autres, qui auraient mérité une vraie concertation avec les habitants, des regrets donc, que nous rappelons et que nous avons maintes fois exprimés. 

Premier regret : le quantitatif qui malmène notre cadre de vie.

 

Nous devons connaître les raisons et l'entêtement à construire encore et toujours plus, au détriment de notre cadre de vie. 

Comparons l'évolution des villes de l'agglo entre 2001 et 2014. 

Pour le pourcentage de foncier consommé par rapport à sa superficie, Saint Marcel arrive 2° derrière Portes-lès-Valence.

En 2018, sa densité de population (habitants/km²) est la plus forte des villes de moins de 10 000 habitants. 

Qu'en sera-t-il dans 20 ans ?

 

Quel développement choisissons-nous pour Saint Marcel ? 

Cette question est fondamentale (au sens propre de "la fondation"), et ce débat n'a jamais eu lieu alors qu'il devrait présider en concertation avec les habitants, à toute élaboration d'un Plan Local d'Urbanisme.

 

Deuxième regret : Des règles d'urbanisme qui sont la cause de l'enlaidissement de notre commune.

Retrait des constructions par rapport à la voirie (modification du PLU en 2018)

 

"ARTICLE U.A. 6 - IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX VOIES
ET EMPRISES PUBLIQUES ET PAR RAPPORT AUX VOIES PRIVÉES
OUVERTES A LA CIRCULATION PUBLIQUE
Les constructions doivent être implantées, soit à l'alignement actuel ou futur, soit avec un retrait minimum de 3 mètres."

 

Cette clause du règlement de 2018 (retrait qui passe de 5 à 3 m) a contribué et contribue largement à enlaidir notre commune. Il suffit d'imaginer ce que ressent l'habitant dont les ouvertures sont à 3 m de la voie publique. La protection de sa clôture, dont la hauteur a pourtant été portée à 1,60 m ne suffit pas. Ce qui explique la surélévation illégale des murs. Si le citoyen doit respecter les règlements, le laisser faire de la municipalité fait le reste et notre commune s'en trouve défigurée. 

Il reste à entendre la municipalité pour savoir si cette disposition et d'autres du règlement de 2018 ont été reprises ou modifiées.

  

Troisième exemple : l'urbanisation du quartier de Thodure

 

Une détermination incompréhensible ? Le doute nous paraît permis, pour trois raisons de nature différente où les questions demeurent : 

 

- le bois de Thodure : si le bois est un "espace boisé classé" il a été placé en 2018 en zone UB (quartiers équipés à vocation résidentielle), pourquoi ? Le classement en zone N (zone naturelle) ou Ni serait une garantie de non-construction sauf par exemple un nouveau bâtiment pour le Centre de loisirs. Nous pourrons vérifier ce point. Rappelons qu'il va dans les intentions de la municipalité de supprimer le centre de loisirs et son bâtiment à Thodure (voir notre entretien avec le maire le 18 février dernier). 

Si la "sanctuarisation" du bois de Thodure est le souhait d'une majorité des Saint-Marcelois et de la municipalité, alors il nous faut prendre les mesures règlementaires qui la garantisse.

 

- l'urbanisation du quartier va commencer (54 logts prévus). Le rapport "Avantages/Inconvénients" qui en résulte est si défavorable qu'il met un doute la rationalité de cette décision. Voir sur cette question notre article de 2018.

 

- le devenir du quartier de Thodure méritait que nos élus en débattent avec tous les habitants, en toute connaissance de cause. Leur "discrétion" depuis des années, est une négligence qui ne peut être rattrapée par une information générale organisée en 2021, quelques semaines seulement avant l'approbation du Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD). La seule coercition des dispositions du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) ne peut, à elle seule, expliquer les choix opérés. Certains intérêts moins "publics" en seraient-ils la cause ?

 

Sur le sujet de cet article, on peut avoir d'autres points de vue, d'autres idées que l'on peut exprimer ici, ou auprès de nos élus lors de la réunion publique. Une chose qui nous paraît importante demeure, c'est la place du citoyen. Ses droits et devoirs dans la vie publique ne s'exercent pas seulement à sa sortie de l'isoloir.

À nos élus d'en être les garants. 

Sur l'élaboration du PLU, plus que sur d'autres dossiers, c'est ce regret majuscule que nous exprimons avant de clore le dossier.

AP