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et des territoires environnants

Plan communal de sauvegarde : un chantier prioritaire inachevé

 


 Depuis 2020, nous avons suivi avec attention l'élaboration du PCS (Plan Communal de Sauvegarde) à Saint-Marcel. 

Rappelons que compte tenu des risques majeurs que peuvent encourir les biens et les personnes sur notre territoire, sa mise en place est obligatoire (loi n° 2021-811 du 25 novembre 2021, et décret d'application du 20 juin 2022).
 En quatre ans, les choses n'ont guère évolué alors que notre PCS est incomplet, car un document essentiel, le DICRIM, est toujours absent.
 
Notre commune et ses habitants sont exposés aux risques majeurs cités dans le Pointcommun de janvier 2021 : 
- évènement météorologique
- accident lié au transport de matières dangereuses (routiers ou ferroviaires)
- Conduites fixes de matières dangereuses (oléoducs, gazoducs)
- pollution de l'eau potable
- Inondation
- Séisme
- accident nucléaire
 
Dans le même Pointcommun, figurent un article sur le PCS et une "fiche pratique pour faire face aux situations d'urgence", fiche pratique abusivement intitulée "Document d'Information Communal sur les RIsques Majeur" (DICRIM).
 
Qu'est ce que le DICRIM (Document D'Information Communal sur les RIsques Majeurs) ?

"Inscrite dans le Code de l’environnement, la réalisation du DICRIM est une obligation réglementaire (cliquer) pour toutes les communes exposées à au moins un risque majeur. L’objectif est d’informer la population (administrés, touristes…) de l’existence de ce(s) risque(s) et des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde mises en place. Il contribue ainsi à responsabiliser chaque citoyen pour sa propre mise en sécurité, renforçant l’efficacité des mesures mises en œuvre par la collectivité dans le cadre de son plan communal de sauvegarde (PCS)."
 
Le DICRIM doit être mis à jour tous les cinq ans, et doit demeurer un recueil d'information vivant, puisqu'il est précisé :
 
" ...le maire met en œuvre au moins une fois tous les 2 ans des actions de communication par tout moyen approprié visant à transmettre à la population les informations contenues dans le DICRIM (affichage, réunions publiques, site internet, applications...)."


 Le 18 février 2022, nous avions interrogé le maire (voir notre article), et souligné l'absence de Document d'Information Communal sur les RIsques Majeurs (DICRIM). 
La réponse du maire : "... il ne prévoyait pas d'action dans ce sens ni d'élaboration d'un DICRIM."
 
 La fiche pratique mise à disposition des habitants frise l'amateurisme.
Les risques majeurs n'y sont pas décrits ni dans les zones concernées, ni dans leurs effets potentiels. 
Les moyens de communication indiqués ne sont pas adaptés pour informer une population en situation de crise.
 Les numéros de téléphone proposés (mairie, astreinte, secrétariat) sont utiles en période "ordinaire". Ils permettent un échange entre deux personnes, mais sont inadéquats en cas de catastrophe pour informer la population.
 Le site de la mairie n'est pas un dispositif de communication d'alerte immédiat et massif. Depuis six mois en chantier, il reste d'ailleurs muet sur le PCS.
Le signalement par SMS ou par Facebook peut être utile pour prévenir les seuls abonnés (alerte météo par exemple). Message impersonnel, il ne peut transmettre qu'un message bref et indifférencié, que l'on soit victime ou non. Combien de foyers sont inscrits au dispositif "signalement par SMS" ?
 Une population victime d'un risque majeur peut également être privée de moyens de communication avec les autorités.
Le haut-parleur reste alors un moyen adapté et sûr.
  
En la matière, la prévention des risques, on ne peut pas tout prévoir, mais ce qui peut l'être doit être retenu comme une hypothèse tangible.
La municipalité de Châteauneuf vient de diffuser son DICRIM. Sans porter de jugement sur son contenu (laissons cette possibilité aux châteaunevois.es), sa lecture donne un cadre clair des différents risques majeurs possibles sur leur territoire et les dispositifs prévus qui y sont associés pour informer directement la population concernée.
 

La responsabilisation du citoyen contribue à assurer sa propre sécurité. Pour cela, faut-il qu'on lui en donne les moyens. Une information claire, complète et adaptée aux risques qu'il peut subir est la clé. Où se situe la difficulté ?
Notre municipalité ne semble pas avoir pris toute la mesure des actions indispensables prévues par la loi afin "d’informer la population de l’existence de ce(s) risque(s) et des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde mises en place."
 
AP
Plan communal de sauvegarde : un chantier prioritaire inachevé Plan communal de sauvegarde : un chantier prioritaire inachevé Reviewed by Alain PANAYE on 9.4.24 Rating: 5

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