Le Blog des habitants de Saint-Marcel-lès-Valence
et des territoires environnants

Le point sur les mobilités douces

 
Le développement des mobilités douces est inscrit dans le programme de la municipalité. 
Le PointCommun d'octobre 2023, dans ses pages consacrées au bilan à mi-mandat, mentionnait "création d'un schéma des voies douces" pour les études, et pour les réalisations "aménagements prévus lors des travaux sur l'avenue de Provence".
Nous avons rencontré Gilbert Belda le 11 janvier, adjoint chargé de la voirie et de l'espace public, afin que nous puissions faire un point d'avancement sur ce projet tant pour ce qui concerne le schéma prévu que pour les réalisations envisagées.
Il a tenu à remercier Jacques Maquard et la commission sécurité qui ont œuvré pour établir un schéma de développement des voies douces.

Les réflexions sur le schéma des voies douces
 
 Le PLU (Plan Local d'Urbanisme) prévoit la possibilité de faire les réserves foncières nécessaires à l'aménagement de déplacements doux, par exemple lors de la création ou de la réfection de voiries. Il tient compte de la future urbanisation prévue. 
C'est le cas pour les Petits-Eynards (65 logements prévus) et Thodure (54 logements prévus) qui sont les deux principaux pôles d'extensions urbaines prévues au PLU.

- Petits-Eynards : l'habitat s'est densifié entre le centre-ville et le cœur du quartier. Malheureusement, il n'a pas été prévu dans les précédentes règles d'urbanisme les réserves foncières qui auraient permis la création d'une voirie douce, sécure et bien équipée. La rue des Petits Eynards est une départementale (D143). Les maisons ou clôtures pourtant récemment construites sont situées en limite de voirie. Même le cheminement piéton actuel est jugé insuffisant par les usagers.
Toutefois, l'équipement de cet axe fréquenté pourrait être envisagé par la suppression d'un trottoir. 
 
- Thodure : c'est un quartier excentré qu'il est prévu de développer. Pour les futurs habitants des immeubles à construire (54 logts) il n'y aura pas de transport public (non prévu pour l'instant), les voies de dessertes existantes sont difficiles ou insuffisantes. 
Le récent aménagement du giratoire "Castorama" n'a pu réaliser de cheminement sous la Lacra, car l'ouvrage d'art ne l'a pas prévu.
Le passage du chemin du Rousset est très étroit sous la Lacra et présente une déclivité à fort pourcentage en sortie et entrée du passage.
Reste le détour par la route d'Alixan (D171) via le chemin du Rousset. Ce serait un pis-aller (voirie étroite et détour important).

- L'axe de transit Nord-Sud (Rovaltain vers Bourg-lès-Valence et Valence) est bien pris en compte. 
Il est d'ores et déjà très fréquenté (Rovaltain, Chemin des Grand's Terres, rue des champs, Bourg-lès-Valence, Valence). Sa réalisation demeure possible, car son tracé est situé pour une grande partie en zone non urbaine. Sont parties prenantes pour son étude et sa réalisation : VRM (Valence Romans Mobilité, nouvelle appellation de VRD Valence Romans Déplacements), le département, Bourg-lès-Valence et Valence. 
Cette coordination est complexe et très peu active pour l'instant. Notre municipalité envisage deux possibilités pour la sortie sud vers Bourg-lès-Valence. 
Soit en suivant le tracé de la D632, soit en empruntant le chemin de Gondanger (à gauche après le giratoire de la Roche) puis le passage sous la voie ferrée (très étroit) et la route de la Belle-Meunière également étroite. De là un tracé vers Valence ou vers Bourg-lès-Valence en remontant sur la CD632.
Gilbert Belda précise qu'il est prudent d'attendre la mise en service du nouveau rond-point des Couleures pour mesurer les déplacements de trafic entre la Belle-Meunière et le rond-point.
 
- Reconfiguration de l'avenue de Provence côté nord :
Dans le projet, figure la création de déplacements doux qui assureront la continuité avec la partie sud déjà réalisée. Cela concerne à la fois le transit et les cheminements locaux. Les travaux devraient être lancés en 2024. La présentation du projet aux habitants est prévue, mais non fixée, car le calendrier de cette opération a glissé. L'étude conduite en coordination avec le département a fait apparaître des imprévus coûteux (amiante dans une partie du revêtement existant). La municipalité est actuellement en recherche de subventions complémentaires.
 
- le cheminement ouest (le Vallon et Surel) vers le centre :
Cet axe est important par le nombre d'habitants concernés et les besoins à satisfaire, car l'ensemble des services (écoles, commerces, mairie...) sont situés dans le centre-ville.
Dans l'héritage laissé par les générations précédentes, reste deux possibilités pour cheminer de l'ouest de la voie ferrée vers le centre-ville.
- La rue de Bel-Air vers la rue des écoles : la voirie existante sous voie ferrée ne peut être élargie et le trottoir "suspendu" est insuffisant.
- Le Pass'âge de la rue de Surel vers l'église ne peut être modifié et devrait demeurer un passage pour piétons.
Pour ces deux itinéraires, aucune piste de développement ne paraît possible.

- Centre-ville vers les équipements sportifs :
Cet axe empruntera la rue des Margillières depuis la rue des Petits Eynards vers la halle des sports et le futur dojo. Sa réalisation ne devrait pas poser de difficultés particulières si l'on supprime les parkings de rue et que l'on crée un parking dans la zone.
 
Prévisions de travaux 

Aujourd'hui, la municipalité ne dispose pas de plan d'actions pour la réalisation de voies douces. La municipalité a supprimé le financement initialement programmé (1 M€ sur trois ans). Reste l'aménagement des voies douces de l'avenue de Provence, financé dans l'opération globale.
 
Concertation et Information des habitants
 
Il n'est pas prévu d'information publique pour l'instant.

 
Nos commentaires : Au vu des réponses qui nous ont été apportées, il apparaît que sur ce dossier, la municipalité est en difficulté.
- La coordination entre les différentes parties prenantes complexifie les prises de décisions. C'est donc un dossier qui s'inscrit dans la durée. Cependant, la coordination nécessaire entre les collectivités impliquées (Saint-Marcel, Drôme, Valence, Bourg-lès-Valence et l'Agglo) pourrait se développer activement pendant cette période, ce qui ne semble pas être le cas.
- La municipalité subit les conséquences des aménagements antérieurs qui compromettent la réalisation des voies douces souhaitées.
Les décisions passées ne sont cependant pas les seules responsables de certaines difficultés. La décision de l'urbanisation controversée du quartier de Thodure, inscrite désormais dans notre nouveau PLU, sera, elle aussi, un handicap que nous léguons aux générations futures.
 
À noter une information que nous avions publiée en octobre 2022 : une aire de covoiturage sera créée par l'agglo côté sud (entre le rond-point des Couleures et Castorama).
Le point sur les mobilités douces Le point sur les mobilités douces Reviewed by Alain PANAYE on 24.1.24 Rating: 5

4 commentaires:

PMartin a dit…

En résumé, le PLU prévoit d'urbaniser des zones distantes du centre en promettant des voies pour les mobilités douces, et lorsque le PLU est voté, on explique qu'il n'y a pas moyen de construire lesdites voies douces car on a arbitré en leur défaveur ?

Les municipalités suivantes rejetteront-elles la responsabilité à la municipalité actuelle comme celle-ci semble le faire ?

Les constructions excentrées prévues au PLU ne seront elles autorisées que lorsque les budgets nécessaires aux déplacements auront été votés ?

Ou ne s'agissait-il que d'affichage et de promesses pour faire passer la pilule de la destruction de zones agricoles et ensuite continuer "à l'ancienne" ?

Bidru a dit…

"Même le cheminement piéton actuel est jugé insuffisant par les usagers.
Toutefois, l'équipement de cet axe fréquenté pourrait être envisagé par la suppression d'un trottoir. " Rigolo, non?

Berto a dit…

A ceux qui proposent de passer par la route d'Alixan à Valence pour aller de Rousset au centre-ville, je propose de faire le trajet à vélo quelques fois en se laissant raser par des voitures roulant à 80 kilomètres/heure. Eventuellement avec une petite remorque de vélo, ou alors en imaginant avoir deux enfants à vélo avec soi, et - pour rire - de nuit.

Le passage par le pont de l'Etrau et une mise en voie centrale banalisée comme à Chateauneuf couteraient peu et régleraient l'essentiel du problème.

Jacques MAQUART a dit…

Cité dans cette article comme référent de la commission extramunicipale de sécurité de St Marcel,je me sens assez naturellement porté à y apporter quelques précisions et points de vue...Sans paraphraser Gilbert Belda,élu, interlocuteur principal en matière d'aménagements et de voirie. Nous travaillons et réfléchissons d'ailleurs régulièrement de concert, avec lui, au sein de notre commission.
Le déploiement des voies dites "douces" est en effet un projet inscrit dans le programme défini par la municipalité actuel.Nous nous en sommes emparé parce qu'il nous a paru indispensable,en perspective, de promouvoir cycles et déplacements pédestres et pondérer ainsi, peut-être,l'usage de la voiture. Encore faut-il que ce déploiement prennent en compte à la fois les aspects nécessaire à la fois de confort et de sécurité et ... des contraintes de faisabilité, bien sûr.
Un constat tout d'abord : nous observons déjà un usage courant des modes de déplacements "doux" vers le centre de notre commune, en direction des écoles, des commerces et services divers. D'où l'intention d'accompagner et de sécuriser au mieux du possible les trajets empruntés ou à aménager (dessertes des futurs et nouveaux espaces de résidence prévus, par exemple).
À cette fin, nous avons tracé différents trajets de liaison qui s'associent au mieux, a priori, aux besoins recensés. Nous l'avons réalisé en collaboration avec les élus (maire, adjoints à l'environnement et voirie notamment...).
Ces projets ont été présentés sur plans à la population et concertés. Ils se développent en bonne partie sur des voies rurales qui devront progressivement être reconfigurées au besoin (réserves foncières en cours).Parfois les contraintes sont rigides et ne permettent pas de solutions aisées : les transits notamment passant par la rue des Petits Eynards (RD 143) qui obligent à des itinéraires de contournements, déjà pratiqués d'ailleurs par les cyclistes et randonneurs en déplacements de loisir.
D'autre part, nous avons été également attentifs aux cyclos randonneurs et donc aux trajets intercités en étant là aussi observateurs des circuits couramment pratiqués.La rue des Champs // à la voie ferrée, (RD 632), est de ceux-ci et fait l'objet des mêmes procédures d'attention que celles citées précédemment (élargissement et aménagement à terme). La patience s'impose, sans doute.
Enfin, le réseau intercités implique des décisions et des moyens qui extrapolent notre seule commune : l'agglo, le département sont des partenaires obligés...Le raccordement entre notre voie verte, avenue de Provence, et les réseaux en cours de réalisation dans la zone des Couleures sont normalement envisagés... Ce qui n'exclue pas des itinéraires supplétifs (hors circulation intense) comme les réclament les associations cyclistes de notre agglo. (Nous nous y sommes associés).
Enfin peut-être, comme le suggère l'un des commentaires précédents, des aménagements simples et modérément couteux peuvent être envisageables : voies centrales de circulation banalisées; des signalétiques restaurées ou élargies (en cohérence avec celles de l'agglo.!).
Un appel complémentaire aux lecteurs de ce blog : faire remonter en mairie remarques et propositions, puisque beaucoup de solutions restent à finaliser. Merci

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