
L'association
du jumelage de Saint-Marcel est une vieille dame de quarante-quatre ans. Nous
avons rencontré Dominique Quet, coprésident de l'association du
jumelage depuis 2022. Il partage cette présidence avec Beate Rundler. Avant 2022, ce sont Jeannine Bonnet et Jacques
Serret qui présidaient l'association.
Rappels
et petite histoire
"Le
jumelage de
villes est
un partenariat officiel entre deux villes visant à établir des
liens
durables sur
les plans culturel,
éducatif, social et économique pour renforcer les liens d'amitié et de coopération.
Le jumelage des villes est un outil puissant pour favoriser les
rencontres humaines, l'intégration européenne et l'éducation des jeunes
générations."
Si les
jumelages sont créés par les communes, les associations assurent
leur animation, suscitent les initiatives et organisent échanges et
activités.
Le premier jumelage acté par la commune (dont Pierre Stévenin était le maire) fut celui avec la ville allemande de Ingoldingen (Bade-Wurtemberg) en 1981. Comme beaucoup de jumelages nés pendant cette période, il s'agissait
alors de tisser des liens entre les peuples après les traumatismes provoqués par la guerre de
39-45, et ainsi contribuer au développement de la paix.
Des
contacts entre personnes sont à l'origine du jumelage avec cette ville de 3200
habitants. La présidente fondatrice de l'association, Louise Dumas, trouva en Paul Muller (conseiller municipal de la commune de
Ingoldingen) un alter égo enthousiaste et disponible.
Le
jumelage avec la ville d'Halmeü (4 300 habitants) en Roumanie, tout
près de la frontière Ukrainienne, fut créé en 2004, également
grâce à des relations de personnes entre les habitants des deux
villes.
Les
activités et réalisations
Avec Halmeü
Halmëu est située en Roumanie à la frontière de l'Ukraine et non loin de la Hongrie.
Les premières actions furent une aide pour cette ville encore économiquement peu développée.
C'est
ainsi que des véhicules d'occasion firent le grand voyage :
deux
camions
de pompier, une
ambulance et deux bus.
Puis
plus
récemment, Halmeü devient une terre d'accueil pour les Ukrainiens
fuyant leur pays en guerre.
À Saint-Marcel est
alors organisé
un concert choral dont la recette et les dons furent entièrement attribués à
Halmeü pour l'aide
aux réfugiés.
Dominique
nous confie, que l'éloignement d'Halmeü (2 000 km) est un vrai
handicap pour maintenir des échanges pérennes. Pour l'association, le coût du transport devient
prohibitif (avion + bus) pour permettre
à un
groupe d'une trentaine
de personnes de faire le voyage. Les contacts pourtant
toujours
aussi chaleureux deviennent plus difficiles. De fait, le maintien des
échanges avec Halmeü devient problématique.
Avec ingoldingen

Les
échanges avec Ingoldingen située à 700 km sont beaucoup plus aisés
et toujours aussi développés. Ces deux dernières
années, les échanges se sont déroulés suivant le même schéma :
-
en 2024, les adultes se sont rencontrés à Saint-Marcel et les jeunes
à Ingoldingen
- en 2025, ce fut l'alternance, pour
quatre jours trente
adultes
ont fait
le voyage à
Ingoldingen et vingt-trois jeunes
(12
à
18 ans) se donnaient rendez-vous pour
six jours à
Saint-Marcel.
Pour
cette
année
de commémoration de la libération de Saint-Marcel, les jeunes ont
visité le
Musée de la résistance à Vassieu. Une
réflexion leur a été demandée. Ils ont dû répondre à cette
vaste question :"Qu'est-ce que la paix ? C'est
ensuite en réunion que leurs
réponses
furent discutées et approfondies par de nombreux échanges.
Aujourd'hui, l'association compte une cinquantaine d'adhérents. Ses ressources
financières sont constituées des cotisations (15 €/famille ou 10
€ par personne) abondées par la subvention de la commune (2 500 €). Le
conseil d'administration, d'une douzaine de personnes, se réunit cinq
fois par an. Tous les adhérents répondent présents pour
l'organisation et l'encadrement des transports, l'hébergement et
l'organisation des activités.
Pour
tous,
sont organisés des visites et des petits voyages (ex : plage
méditerranéenne toujours fort appréciée par nos amis allemands
des
deux groupes).
Les
hébergements sont organisés "chez l'habitant".
À l'heure de nous quitter, Dominique me rappelle combien son
association est une source d'échanges et de découvertes pour tous
et à tout
âge. Une structure qui permet d'aller à la rencontre d'autres personnes et d'apprécier d'autres cultures.
Alors, si le cœur vous en dit...
AP
1 commentaire:
"Une vieille dame de 45 ans": tout est dit! On la découvre: super les échanges réguliers de jeunes, ils s'en souviendront.
Enregistrer un commentaire