L'AGGLO: LE HOLD-UP?

Nous publions cette contribution pour engager un débat.

La vie politique locale était jusqu'à présent un lieu privilégié d'exercice de la démocratie. Le débat y était possible et le citoyen pouvait par son vote sanctionner l'action de ses élus. Il maîtrisait son environnement immédiat et son cadre de vie, en votant pour une équipe municipale responsable qui  recevait son mandat. Cette période s'achève. Le suffrage universel local nous est confisqué. Notre maire ne sera désormais élu que pour distribuer les dictionnaires aux écoliers. A quoi bon aller voter aux prochaines élections?

Qui décide désormais des schémas d'occupation des sols, des équipements structurants, de la localisation des emplois, des commerces, des terres cultivables, de la politique culturelle,…et cela pour des territoires pouvant regrouper des dizaines de communes? Une équipe de personnes "technocratisés" présidé par le maire de la grosse commune au sein d'un équipement public qui n'a rien à voir avec une assemblée élue.

Ce maire n'a pas de mandat pour décider de notre cadre de vie. Il ne rend pas de compte de ses actions devant le citoyen, ses projets ne sont pas approuvés par les habitants.

Nous pouvons être d'accord ou non avec le développement des communautés de communes et d'agglos. Nous pouvons être d'accord ou non avec leur contenu et leur mode de gouvernance. Mais le citoyen mérite mieux qu'une absence méprisante de vrai débat.

Il doit être consulté sur la mise en place de cette superstructure (contenu, coûts, avantages/inconvénients, planning, gouvernance, conséquences économiques et fiscales). C'est de son avenir à lui dont il est question. Cela s'appelle la démocratie non? Alain PANAYE

Légende de la photo: Jusqu'où dans le périurbain mais aussi dans le rural, les métropoles étendront-elles leur ambition?