Apport volontaire des déchets (suite ?)

 

 

En novembre, une partie des habitants a manifesté son mécontentement après la décision de mettre en place l"apport volontaire des déchets" dans notre commune.

L'article paru dans le PointCommun de décembre a repris des généralités utiles mais qui ne répondent pas complètement aux inquiétudes provoquées par le changement. 

Nous avons interrogé des habitants de communes voisines ou l'apport volontaire a été mis en place. Nous avons fait la synthèse de leurs témoignages.

 

Emplacement du point de collecte

C'est un sujet très important. L'emplacement doit être situé de façon optimal dans sa zone d'action pour qu'il y ait adhésion des habitants et que la collecte fonctionne bien. L'investissement pour la mise en place des points de collecte est important, et doit se faire dans la durée. Le choix initial est donc déterminant.

 

Fonctionnement

Dans les habitats collectifs, l'apport volontaire supprime les poubelles collectives en pied d'immeuble. Les locaux sont propres.

Il n'existe pas de compostage collectif dans les immeubles où habitent les personnes que nous avons interrogées et il n'y a pas eu d'incitation pour en créer.

Déplacement 

A moins de 200 m d'un point de collecte les personnes se déplacent deux à trois fois par semaine. Si la distance est importante, elles viennent en voiture.

 

Propreté du point de collecte

 Peu d'incivilités sont constatées et il y a peu de dépôts à côté des containers. La propreté des abords dépend de la veille des services municipaux et de leur capacité à réagir rapidement (il existe un n° d'appel vers l'Agglo pour les signalements).

Personnes à mobilité restreinte

En habitat collectif, c'est généralement la personne aidante ou celle qui fait le ménage qui porte les poubelles.

En habitat isolé elles utilisent leur voiture si c'est possible. Sinon, la solution est la même que pour faire les courses (voisinage, ou aide ménagère). 

 

Les coûts

Tous nos témoins soulignent que l'apport volontaire supprime une partie des charges de la collectivité. Il doit donc y avoir en conséquence une incidence sensible sur la Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM).

 

En conclusion, il nous paraît que trois points clés sont gages de mise en place réussie.

 

Le choix des emplacements

Le bon choix des emplacements est une phase essentielle qui garantit l'acceptabilité des personnes et donc, en partie le bon fonctionnement des points de collecte.

La municipalité après avoir trop tardé à informer les habitants, s'est engagée à entreprendre "un travail de réflexion collaboratif". Si ce travail va de soi avec l'agglo qui est en charge de cette réalisation, nous attendons de sa part la même démarche avec les habitants. Organiser des réunions par gros quartiers pourrait être une bonne approche. Le temps qui lui est imparti (mise en service le 1er janvier 2024) et l'impatience des st marcelois devraient l'y engager sans délai.

La propreté des points de collecte

Aujourd'hui, les services techniques de la municipalité sont réactifs lorsque des incivilités sont signalées sur le territoire de la commune. Les abords des points de collecte seront des lieux qui devront faire l'objet d'une surveillance toute aussi efficace. La réactivité de la chaîne de signalement par téléphone habitant-Agglo-municipalité est le maillon qui doit être performant.

 

Personnes à mobilité restreinte 

Une attention toute particulière doit leur être portée, notamment à la mise en service du nouveau dispositif. Les témoignages  nous ont fait part des solidarités existantes (voisinage, aide ménagère...) qui apportent une solution. Dans ce domaine, tout est affaire de cas particulier. Chaque solution peut être bonne mais elle ne doit laisser personne en chemin. Ce sera à la municipalité d'y veiller.

Voir aussi notre article (conseil municipal du 7 novembre 2022)