JACQUES BARNAUD, ancien maire et toujours militant associatif, a été fait Chevalier de l'Ordre national du Mérite
Lundi dernier, sous les ombrages du Bois de Thodure, les amis, les proches, et les militants associatifs de longue date étaient venus rejoindre les élus et personnalités du monde agricole, associatif et politique. . Tous venaient rendre reconnaissance à Jacques Barnaud, en présence de sa mère, de Roseline son épouse et de sa famille, de manière officielle ou fraternelle. Gilbert Sauvan,ancien conseiller général et maire de Cléon d'Andran durant 36 ans, parrain du récipiendaire, s'exprima en vers et en rimes. Lui et Jacques Barnaud retracèrent à grands traits l'itinéraire du jeune arboriculteur qui s'engagea et se forma à travers la coopération agricole, la vie associative, puis les responsabilités civiques et politiques. Jacques a exprimé toute sa gratitude à ceux et celles qui l'ont accompagné, rencontré, nourri d'échanges et de découvertes. Il termina son intervention ainsi: " Merci pour tout ce que j'ai appris et partagé, tout ce que j'ai reçu. Ce qui me passionne toujours autant, c'est Demain".Aujourd'hui encore, la vie locale sait pouvoir compter sur cet homme engagé, curieux du monde,volontaire pour que chacun vive mieux dans sa commune.
Ci dessous, l’itinéraire de J. Barnaud raconté dans Drôme Hebdo (06.12.2012)
JACQUES BARNAUD, MILITANT DE LA COOPERATION
L’ancien maire sera chevalier dans l’ordre national du Mérite
Tous les habitants de Saint-Marcel qui ont participé à une
manifestation communale ont croisé une fois au moins la longue silhouette de
Jacques Barnaud. Cet homme affable et souriant connaît la commune comme sa
poche. Il y a grandi. Agriculteur comme son père il a consacré sa vie
professionnelle à l’arboriculture. C’est la culture des pêchers qui, très vite,
lui a donné l’occasion d’échanger, de
confronter informations et points de vue, puis de représenter son milieu
de travail. Avec un petit groupe d’agriculteurs, ils étudient et mettent en
place de nouvelles techniques, de nouveaux produits. Agé de moins de trente
ans, son implication dans le CETA (centre d’études de techniques agricoles)
l’amène en 1967 à présider la fédération drômoise des CETA, à parcourir le
département du nord au sud, à créer des liens entre les hommes qui animent ces
structures. A travers les questions concrètes qui se posent à lui et aux autres
travailleurs de la terre, cet autodidacte apprend, il échange, il se cultive. Comment
désherber les rangs entre les cerisiers et les pêchers, comment réagissent les
arbres, comment vérifier la présence des insectes, comment trouver les traitements
appropriés à une agriculture raisonnée ? Avec la Chambre d’agriculture, il
s’active à la publication de Zoom Arbo, qui informe sur l’évolution des maladies,
leur prévention, telle la cloque du pécher ou les araignées rouges. On y parle
aussi de la taille pour avoir des arbres compacts aux fruits bas, des porte-greffe
nanisant qui permettent les vergers piétons.
L’engagement de
Jacques Barnaud dans les structures coopératives et agricoles a été mené de
pair avec un engagement dans la vie locale. Jeune adulte, de retour d’Algérie,
il perçoit l’évolution des villes et de la société française. Aux élections
municipales de 1965, ils sont quelques uns autour de Pierre Stevenin, lui aussi
engagé dans le développement de l’agriculture, à se présenter pour faire bouger
les choses. Pierre Stevenin deviendra maire, Jacques Barnaud ne sera pas élu.
Mais il participera à la création de la maison des jeunes, il en sera président durant les quatre premières années.
C’est la période où il épouse Roseline, jeune professeur de mathématiques. Il
lit, s’intéresse à beaucoup de sujets, aux évolutions de la profession comme à
celles du monde. En 1977, il est élu conseiller municipal et voit la commune
changer avec des apports de populations nouvelles, des entreprises qui
s’installent. Au mandat suivant il est adjoint en charge des travaux. Très
rapidement il se confronte à la lecture des documents d’urbanisme, de manière
empirique il se forme, c’est le moment où
sont engagés des travaux colossaux pour une commune rurale comme l’était
Saint-Marcel à l’époque : construction de la MJC, de la maison de la
musique, agrandissement de la salle des Fêtes, rénovation de la Chapelle et de
la place de l’Eglise. Jacques mesure alors comment les élus peuvent préparer et
modeler l’avenir, qu’une vision à 10 ou 15 ans leur est nécessaire. De son
expérience de premier magistrat de la commune (1996-2001) il sait que les mesures
engagées en aujourd’hui ne porteront leurs effets qu’en 2020. Pour que les
idées murissent dans la population, il faut du temps, de la conviction mais également une
vision de l’avenir que l’on souhaite. Où installer une bibliothèque si l’on
veut que les scolaires y aient accès, comment faire d’un équipement de loisirs
un lieu de rencontres et d’échanges plutôt que de simples locaux où l’on vient
chercher une prestation, où tracer une voie, comment penser construction de
logements et transports à la fois ? Comment permettre aux gens, même
les moins autonomes, de fréquenter les lieux culturels valentinois, quelles
activités festives retrouver pour que les saint-marcellois, nouveaux et
anciens, aient plaisir à se retrouver ? C’est à ces questions que Jacques Barnaud veut encore consacrer du temps
et de l’énergie, notamment les lieux de formation
et d’éducation des plus jeunes.
Convaincu que beaucoup
reste à faire pour améliorer les situations, pour permettre une vie en
commun enrichissante et intéressante pour chacun, il est convaincu, par les
responsabilités qu’il a exercées, qu’ensemble, en prise sur la réalité, on peut
faire bouger les choses. En rencontrant les personnes, en partageant avec eux
la réflexion, Jacques Barnaud poursuit inlassablement ce qu’il a reçu du mouvement
coopératif.
JACQUES BARNAUD, ancien maire et toujours militant associatif, a été fait Chevalier de l'Ordre national du Mérite
Reviewed by Coubert
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