La situation ne s'est pas améliorée.
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les zones infestées par l’ambroisie n’ont
cessé de s’étendre du nord au sud et d’est en ouest (de 800 à 1000 hectares de plus
chaque année en Rhône-Alpes !).

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les relevés polliniques du RNSA sont sans
appel : doublement de l’index
pollinique ambroisie en 20 ans, en Rhône Alpes. En gros nous respirons 2
fois plus de grains de pollen d’ambroisie qu’avant. Et quand on sait que
l’intensité des symptômes est proportionnelle à la densité du pollen inhalé…
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en plus,
l’ambroisie coûte en frais médicaux plus de 10 millions d’Euros chaque année en Rhône-Alpes.
Un constat : la somme des actions telles que menées jusqu’à
présent, fussent-elles vertueuses, a été bien incapable d’endiguer l’explosion
du fléau ambroisie.
Pourquoi ? On pourrait citer, pèle mêle, absence totale de
volonté politique, actions isolées et non cohérentes, nette préférence pour les
études et les colloques plutôt que pour la lutte concrète sur le terrain,
travail sur le seul domaine public en ignorant soigneusement le domaine privé
(qui pourtant est responsable de 80 % des émissions de pollen !), etc…
Le combat est-il perdu
d’avance ? Non, …mais à
condition d’y mettre plus de volonté, d’organisation et d’énergie. Sinon, dans
quelques années, nous ressemblerons à la Hongrie où 50 % de la population est
malade de l’ambroisie…
Début
2010, nous avons recherché en France et à l’étranger les conditions d’une lutte
efficace et propre à soulager les
personnes allergiques, ce qui constitue
finalement le seul objectif qui vaille. Il nous est apparu que :
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la lutte devait
être systématique et organisée au niveau d’un territoire entier (le mitage des
actions est improductif)
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mais la lutte
concrète devait se faire au niveau de chaque commune avec des « référents
ambroisie » (les élus locaux
connaissent bien le terrain et leurs habitants)
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les procédures de
lutte devaient être cohérentes sur l’ensemble du territoire
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tous les domaines
où pousse l’ambroisie doivent être concernés, sans exclusives. En
particulier, le domaine agricole (75 % du pollen émis) doit détruire son
ambroisie.
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le pouvoir de
police doit être remonté au niveau de l’Etat (aujourd’hui les maires ont
beaucoup de mal à faire appliquer les arrêtés préfectoraux)
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pour vaincre les
innombrables inerties, il y faut une forte volonté politique, clairement
affichée. Seul un Préfet dispose de l’autorité suffisante.
De
ces observations, il en est ressorti les bases d’un Plan de lutte départemental. Nous avons réussi à convaincre
le Préfet de la Drôme en mars 2010 et le Préfet de l’Ardèche
début 2011 de lancer ce Plan de lutte. Ils ont chargé les Agences Régionales de
Santé 26 et 07 de le mettre en œuvre.
Aujourd’hui,
le Plan de lutte est opérationnel dans la Drôme avec plus de 200
référents ambroisie communaux nommés. Il est en cours de renforcement. En
Ardèche, plus de 130 référents ont déjà été nommés par les maires cette année.
Partant
du principe qu’un bon référent était un référent bien formé, il a été demandé
au GRETA, organisme de formation continue pour adultes, de travailler sur le
sujet. En 2011, le GRETA a donc créé, avec la participation de Stop Ambroisie,
une excellente formation professionnelle destinée aux référents communaux. 40
référents drômois ont déjà bénéficié de cette formation cette année.
Stop
Ambroisie travaille en étroite collaboration avec les ARS 26 et 07, dans un
esprit constructif et en apportant son expérience du terrain et son exigence de
résultats.
Les enjeux posés par la prolifération de
l’ambroisie dépassent très largement les actions isolées menées à l’échelon
local. Même si le combat doit être entrepris très concrètement au niveau de
chaque commune et de chaque propriétaire ou exploitant foncier, l’organisation
de la lutte doit, elle, être conduite au niveau du département et de la Région
avec beaucoup plus de détermination que maintenant et dans la longue durée.
Stop Ambroisie a contribué à faire
naitre une dynamique dans les départements. Il est capital de confirmer ce
mouvement et de l’amplifier. C’est peu dire qu’il reste encore beaucoup de
travail à faire pour entrainer les administrations et les élus à tous les
niveaux : local, départemental, régional et national.
LUTTE CONTRE L'AMBROISIE: OU EN EST-ON?
Reviewed by Coubert
on
13.11.11
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