LES POMPIERS DE SAINT-MARCEL EN GREVE AVEC TOUS LES AUTRES POMPIERS DROMOIS

 

Depuis jeudi matin, les 230 pompiers permanents  du Service départemental de la Drôme (SDIS)  manifestent leur colère. A Romans, Saint-Marcel-les-Valence, Valence Sud et Montélimar, les 4 centres de secours principaux sont touchés.  Certes le préfet a pris un arrêté de réquisition, et le service est assuré jour et nuit. Ils ont décidé de montrer leur détermination et leur opposition au projet de réorganisation qui doit s’appliquer en mars prochain. La cause ? Dans le cadre de la réforme en cours annualisant le temps de travail, les grévistes soupçonnent la direction de vouloir faire des économies au détriment de la qualité du service qu’ils doivent à toute la population drômoise. La nouvelle organisation du travail prévoit de faire systématiquement appel, la nuit, à un pompier volontaire et de ramener les effectifs de personnel permanent, actuellement de 12 la nuit, à 10, alors que la journée leur nombre passerait de 12 à 13.
Selon les grévistes, les volontaires ne sont pas d’accord pour assumer cette demande de disponibilité. Pour les syndicats, la direction n’a pas justifié encore comment la future organisation va permettre des économies. Au contraire, pour eux, il faudra rémunérer un volontaire en plus chaque nuit. Et la nuit, la nouvelle organisation n’offrira plus les services garantis actuellement à la population. La nuit quand un appel nécessite une intervention, les 10 pompiers professionnels partiront au feu, et il n’en restera plus aucun pour encadrer les pompiers volontaires appelés à la rescousse si une deuxième intervention est nécessaire. Le 25 novembre dernier, la Commission technique paritaire a décidé la mise en place du plan contesté par le personnel, à l’exception de l’encadrement qui l’accepte. Le 14 décembre prochain, le conseil d’administration du SDIS présidé par Pascal Pertusa, maire de Chabeuil et représentant le Conseil général, et dans lequel siège le maire de Saint-Marcel, Dominique Quet, doit se réunir. Les grévistes espèrent que leur avis, et le soutien actif de la population qui s’exprime actuellement au rond point des Couleures, amèneront les administrateurs à revoir leur position. En attendant, installés autour de leur caravane blanche, éclairés par un gyrophare ils campent nuit et jour, et expliquent les raisons de leur action  à ceux, nombreux,  qui passent par là.